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L'Ordre des avocats dénonce la grève des magistrats

L'Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT) a affirmé, hier mercredi, que "le Conseil supérieur de la magistrature n'a pas assuré l'indépendance de la justice et des juges (...) ni le bon fonctionnement de l'institution judiciaire".

"Le CSM a fait l'objet de vives critiques, à chaque mouvement annuel des magistrats et n'a pas réussi à représenter l'autorité judiciaire", précise l'Ordre, dans un communiqué, publié mercredi soir.

Il souligne, en outre, que "les grèves anarchiques et illégales vont aggraver la crise judiciaire et le manque de confiance des citoyens envers la justice". Et d'ajouter que "la grève des magistrats est illégale, selon normes internationales et constitue un déni de justice."

Le Conseil de l'Ordre des avocats considère, par ailleurs, que "le CSM a conduit à la révision de sa loi organique et à la modification de sa structure actuelle, en raison de son échec interne, causé par l'excès de corporatisme et parce qu'il s'est laissé entraîner dans les tiraillements politiques".

Il fait, également, remarquer que le CSM n'a apporté aucun acquis à la justice tout au long de son mandat.

Et de préciser qu'Il s'est contenté "d'accorder des privilèges personnels à ses membres, en plus de couvrir la corruption, de faire traîner des dossiers et des levées d'immunité et de commettre des vices de forme dans ses décisions qui ont causé leur annulation".

L'Ordre des avocats a insisté, par ailleurs, sur ses constantes en matière d'indépendance de la justice, notant que "toute réforme doit impliquer le barreau, dont la représentation au prochain Conseil supérieur de la magistrature doit être plus efficace".

"Le projet doit se faire dans le sens de la consécration de cette indépendance vis-à-vis de tous les pouvoirs et tous les centres d'influence politique et financière", a-t-il conclu.